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La parole aux champions: l'Elevage du Pouey


26.12.2024

Foals mâles de race pure : une victoire prestigieuse

Vainqueur de la section des foals mâles de race pure, O’Prestige du Pouey AA a fait le bonheur de ses éleveurs Eric et Stéphanie Pouey pour leur toute première participation aux finales d’élevage de l’anglo-arabe. Comme son nom l’indique il s’agit d’un fils du très convoité Prestige Kalone*GFE et de la jument Jolala Good du Pouey AA par Olala de Buissy. Jolala est une jeune mère née à l’élevage, une des lignées maternelles bâties par le jeune couple. Ils étaient venus également sur cette édition avec un mâle de deux ans, Millesime du Pouey (Don Giovanni de Béarn x Merlino Mago ps), dans le but de promouvoir leur élevage, de voir ce qui se fait ailleurs et bien sûr de faire commerce. « O’Prestige sortait du lot par rapport aux autres poulains de la même génération, et c’était important pour nous de présenter des anglos de race pure. En plus l’association des éleveurs d’anglo-arabes des Hautes-Pyrénées nous a aussi soutenus dans la démarche ce qui nous a motivés à monter à Pompadour » nous explique Stéphanie, ancienne présidente de cette association locale. 

Ils retiendront de cette première participation à Pompadour une ambiance conviviale et une bonne expérience pour préparer les poulains. Nous aurons sûrement le plaisir de les retrouver lors de prochaines éditions mais en attendant ils nous parlent avec passion de l’histoire de leur élevage qui porte le même patronyme qu’eux. 

Fondé il y a près de vingt-cinq ans dans les Hautes-Pyrénées, l’élevage du Pouey s’est fait aujourd’hui une belle place dans l’élevage du cheval de sport et de course et particulièrement en anglo-arabe. Parti d’une jument de coeur, Eric Pouey a bâti ses lignées qui performent aujourd’hui. « J’ai commencé l’élevage avec ma première jument de cœur Stella du Peyras (fille de Dahr ar x Démon Dissipé II), alors que j’étais très jeune et avec qui je sortais en CSO. C’est elle qui m’a sorti de mon problème d’autisme. Par la suite je suis parti faire des études agricoles au Lycée de Mirande pour monter en 2001 mon écurie de débourrage et de valorisation après avoir travaillé chez Jean-Pierre Totain dans son centre de débourrage. J’ai eu entretemps l’opportunité d’acheter Dame Rouge (Deux de Cœur x In The Moon ps ; NDLR : l’arrière-grand-mère d’O’Prestige), une anglo-arabe à Daniel Faille avec qui j’ai fait les classiques puis les 125. Ces deux juments sont la base de mon élevage que j’ai construit de A à Z. » 

De ces lignées, qui comptent maintenant plus de trois générations, sont sortis de bons chevaux de sport à l’instar d’Invictus du Pouey (Candy de Natuel x Véloce de Favi) étalon et CSIYH, Cuppydam du Pouey (Huppydam des Horts x Deux de Cœur) GP 145-150, Aypsonn du Pouey (Epsom Gesmeray x Yllion de Massuel) champion de France 2024 CCE amateur, …. 

Par la suite ce jeune éleveur âgé de quarante ans aujourd’hui, père de deux jeunes enfants a été épaulé par sa femme Stéphanie qui a rejoint les écuries en 2013. Ils ont ensemble développé la structure pour offrir davantage de prestations : écuries de propriétaires, valorisation, centre de reproduction. « Nous sommes agriculteurs et nous vivons exclusivement du cheval grâce au développement de nos prestations. Nous sommes également cavaliers tous les deux ce qui permet de valoriser en CSO et en complet les chevaux que nous faisons naitre et ceux qui nous sont confiés. Nous avons 80 chevaux sur la structure, une cinquantaine de boxes et 70 hectares de prairie et de terres, ce qui nous permet d’être autonomes sur l’alimentation de nos chevaux. Nous gérons également la reproduction car Stéphanie est inséminatrice depuis 2016. » 

Mais la famille Pouey a également eu l’opportunité de produire en course avec une belle réussite à ce jour (notamment Freeboop du Pouey vainqueur du prix du Ministère des AA 12.5% à Tarbes). « Il y a une dizaine d’années on a rentré par le biais de notre vétérinaire Hector Sorrribas l’étalon Merlino Mago, un Pur-sang anglais qui appartenait au Haras de Béligneux, pour étoffer l’offre du centre de reproduction. C’était au moment de l’ouverture des courses d’anglo-arabes à 12.5% et à 37.5%. Cela m’a permis de pratiquer des croisements avec mes juments mais aussi de proposer une génétique course aux éleveurs d’anglos de course qui sont nombreux dans le secteur. François Maillot (l’élevage Pontadour) m’avait alors confié une anglo-arabe de course, Jaylande Pontadour (par Fast) avec qui j’ai eu Alicante du Pouey, fille de Merlino Mago. Cette jument s’est avérée très bonne en CSO, j’ai d’ailleurs gagné le CIR des 6 ans à Ascain avec. » Un bel exemple donc d’utilisation de souches course pour le sport. 

Même si Stéphanie et Eric ne font pas naître exclusivement en anglo-arabe, ils ont à cœur de produire des chevaux très imprégnés d’anglo, avec du sang, qualité indispensable à tout bon cheval de sport (et de course bien sûr !). « On a toujours eu des souches anglo aussi bien en sport qu’en course. Pour la course, nous avons une base de juments pur-sang anglais que nous croisons avec des étalons anglo-arabes pour rester dans la race car c’est plus facile de faire courir en anglo et on peut les orienter également vers le sport » nous explique Eric. Et Stéphanie précise « En sport notre objectif est de produire des chevaux de qualité pour une clientèle essentiellement amateur. Nous faisons naitre entre deux et six poulains par an et nous essayons de produire au moins un anglo-arabe en race pure, un ou deux poulains pour le sport et autant pour la course. Nous avons fait naître un étalon qui va prendre sept ans en 2025, Invictus du Pouey, qui a obtenu des bons résultats jusqu’en CSIYH. Il n’est pas anglo-arabe mais il aurait pu l’être avec le nouveau règlement du stud-book car c’est un fils de Candy de Nantuel et une mère par Véloce de Favi. Nous l’avons fait agréer en anglo-arabe.»

L’élevage du Pouey s’inscrit dans une dynamique de sélection, toujours à la recherche de croisements qui vont permettre de créer de nouvelles lignées anglo avec une philosophie : faire du sang nouveau avec de l’ancien. 

Et Eric conclut : «   Je suis parti de zéro avec une jument sentimentale contrairement à d’autres élevages qui ont pu bénéficier de plusieurs décennies de sélection. Il m’aura fallu vingt ans pour construire une lignée et avoir les résultats sportifs attendus ».

 

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